Débat houleux dans les coulisses du G8
Cette semaine, le protocole de Kyoto est sur la sellette. Son avenir fait en effet l'objet d'âpres négociations internationales dans le cadre de la préparation du prochain sommet du G8, qui se tiendra du 6 au 8 juin à Heiligendamm, en Allemagne.
Quelle suite à Kyoto?
Le fond du problème a été clairement résumé par Mr. Shinzo Abe, premier ministre du Japon, lors d'une conférence de presse la semaine dernière : le protocole de Kyoto a ses limites. La première d'entre elles (et la plus fâcheuse) est qu'il n'a pas permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre mondiales, qui ont plutôt manifesté une tendance à augmenter à un rythme alarmant ces derniers temps. La seconde est qu'il expire en 2012, pour le meilleur ou pour le pire.
Face à ce constat plutôt sombre, l'Allemagne, qui préside cette année les négociations du G8, a proposé un début de plan B, qui consiste entre autres à envisager une réduction des émissions des pays membres du G8 de 50% par rapport à 1990 d'ici à 2050. On s'en doute, les Etats-Unis (dont les objectifs avoués sont loin d'être aussi ambitieux) n'ont pas vraiment apprécié cette initiative.
Une prise de position minoritaire
La situation se révèle toutefois embarassante pour l'Amérique, qui se voit contrainte de faire cavalier seul sur ce dossier. En effet, si la position allemande est soutenue sans surprises par les autres pays de l'Europe de l'Ouest, en particulier la Grande-Bretagne, elle est également appuyée par un allié moins évident, le Japon. L'administration Bush doit également s'accommoder de Nancy Pelosi, la présidente du pouvoir législatif américain, qui a déclaré aujourd'hui lors d'une visite à Angela Merkel qu'elle souhaitait elle aussi des négociations multilatérales sur le climat.
Mais malgré sa position minoritaire, il est improbable que l'administration fédérale admette la nécessité de fixer des objectifs clairs de réduction des émissions dans le domaine climatique lors du sommet du G8. D'après le New York Times, les Allemands semblent maintenant espérer parvenir au moins à un mandat de négociations clair en terme de politique climatique, histoire d'entamer la conférence internationale sur le climat qui se tiendront à Bali en décembre 2007 de façon plus unanime. Vu l'opposition à un tel mandat manifestée jusqu'à présent par les Etats-Unis, ce résultat serait déjà un premier pas historique!
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4 commentaires:
Très bon article encore une fois!
Salut Chou rave
C'est quoi cette manière autoritaire de supprimer des messages.
Je suis allée sur ton blog, ca y est.
Je n'ai pas supprimé le commentaire. C'est Arakyn (Nicolas) qui s'est chargé de supprimer son propre commentaire.
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