lundi 22 février 2010

La phrase de... Svante Arrhenius

"Il est incroyable qu'un sujet aussi insignifiant ait pu me coûter une année entière de travail".

Quelques années plus tard, c'est ainsi que le scientifique suédois reviendra sur les innombrables équations qu'il a consacré au CO2 entre 1894 et 1895. Tout commence le 24 décembre 1894, lorsque Svante décide de noyer le désespoir dans lequel l'a plongé le départ de sa jeune et jolie femme par un calcul long et fastidieux : quel serait l'impact potentiel d'une modification de la concentration des gaz à effet de serre de l'atmosphère ? Ses cogitations mathématiques, qui rempliront des pages et des pages, l'amèneront à la conclusion qu'une baisse de 30% à 50% de la concentration de CO2 dans l'atmosphère se traduirait par une diminution de la température du globe de 4°C à 5°C. Inversement, une hausse de 50% de la concentration de CO2 se solderait par une augmentation de la température moyenne de 5°C à 6°C.

Ce travail, remarquablement proche des estimations actuelles, n'intéresse rigoureusement personne. Malgré cette déconvenue, Svante ne se laisse pas abattre ; quelques années plus tard, en 1903, il gagne ainsi le prix Nobel de chimie pour son travail sur la conductivité électrique des solutions salines.... et retrouve rapidement la félicité conjugale dans les bras d'une nouvelle femme.

4 commentaires:

Anonyme a dit…
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Sophie a dit…

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