dimanche 31 janvier 2010

Noir, c'est noir...

Caricature parue dans The Economist

Gueule de bois généralisée

Selon les médias, le principal risque suite à l'échec du sommet de Copenhague serait la démobilisation des populations. Si j'en crois les discours pessimistes et désillusionnés que j'ai entendu ces dernières semaines, le risque est effectivement réel.

Certes, les résultats du sommet de Copenhague ne sont pas glorieux et les hommes politiques impliqués n'ont pas été à la hauteur de l'enjeu. Mais est-ce une raison pour baisser les bras? Pas vraiment. Ce serait en effet oublier un peu vite que ces fameuses émissions de gaz à effet de serre sont essentiellement le résultat des modes de consommation passés et présents des citoyens des pays développés. Autrement dit, vous et moi.

Et ça, contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est une bonne nouvelle : plutôt que de rester impuissant, les bras hérissés de chair de poule, à regarder l'eau monter petit à petit et le sol se craqueler chaque jour un peu plus (on se croirait dans un film catastrophe, non ? je songe à envoyer le script à Hollywood), il nous est possible d'agir concrètement, par des petits gestes qui, mis bout à bout, font une différence. La preuve que ça marche ? Les émissions de l'année 2009 sont estimées en baisse d'environ 3% par rapport à celles de 2008... la crise économique a donc bel et bien contribué à entraîner des changements de comportements suffisants pour que ça se voit !

Le remède contre l'angoisse est donc tout trouvé : au lieu d'attendre que notre voisin fasse le premier pas, voici une liste de dix trucs testés et approuvés à appliquer au quotidien, qui ont un impact réel sur les émissions de gaz à effet de serre individuelles et qui font du bien au portefeuille.

Pour commencer : un ordre de grandeur
Un Français émet en moyenne 2,2 tonnes d'équivalents carbone par an. Ce chiffre est estimé après avoir tenu compte du carbone réabsorbé par les puis naturels, que sont par exemple les forêts et les prairies. Autant annoncer la couleur d'entrée de jeu : ce chiffre est environ quatre fois supérieur à ce qui serait souhaitable selon le GIEC.

D'où viennent ces émissions ?
Elles se répartissaient de la manière suivante en 2005 :



Il s'en suit de manière logique que la principale marge de manœuvre se situe au niveau du transport (26%), talonné par le logement (résidentiel 19%), l'alimentation (19%) et l'achat de biens manufacturés (20%). Ça tombe bien, ce sont tous des domaines sur lesquels il est possible de modifier nos habitudes de consommation.

Vous brûlez de connaître les fameux trucs qui font la différence ? La suite dans ... n'y a t'il vraiment plus d'espoir ? (1)