jeudi 17 février 2011

Petite histoire de chauffage...

Chaque hiver, la même question existentielle revient me tarauder : chauffer ou ne pas chauffer ? Evidemment, quand il fait -10°C dehors, la solution paraît assez évidente. Mais qu'en est-il quand il fait 17°C à l'intérieur ? Faut-il alors lancer le chauffage ???

Je ne vous infligerai pas à nouveau la classique litanie sur le fait que les dépenses énergétiques liées au chauffage augmentent fortement pour chaque degré gagné en température intérieure, vous avez certainement bien d'autres occasions de l'entendre. En revanche, permettez moi de vous signaler l'existence d'une récente étude, publiée dans le journal scientifique Obesity Review. Selon cette dernière, la hausse de la température moyenne des maisons aux Etats-Unis (qui est passée de 19,3°C en 1987 à 20,2°C en 2005) pourrait bien avoir favorisé l'aggravation de l'épidémie d'obésité qui sévit dans ce pays. En effet, la baisse des dépenses énergétiques qui résulte d'un chauffage accru des maisons limiterait la présence de tissu adipeux brun ( impliqué dans la thermorégulation de l'organisme), et le peu qui resterait serait de surcroît moins efficace. C'est bien dommage, car pour exercer son office de radiateur intégré, ce dernier prélève abondamment dans la graisse classique - nos fameuses petites poignées d'amour...

Quand on sait qu'en moyenne, un bébé Américain né en 2010 peut espérer vivre 3 ans de moins qu'un Français né la même année et 4 ans de moins qu'un Japonais, et que 20% à 30% de cette différence serait liée au surpoids, on ne peut pas s'empêcher de conclure que chauffer ou ne pas chauffer, telle est bel et bien la question !

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