Comme il l'a récemment indiqué à New Scientist, le Dr. Justin Welbergen n'est pas près d'oublier le 12 janvier 2002. Ce jour là, vers 13h50, il s'est mis à pleuvoir des chauves-souris dans le parc de Nouvelle Galles du Sud (Australie) où l'aspirant docteur observait une colonie de renards volants noirs (Pteropus alecto). En 10 à 20 minutes, 3 500 cadavres étaient éparpillés sur le sol. La température atteignait alors 42,9 °C.
Ce n'est pas une bonne nouvelle. Comme la grande majorité des espèces tropicales, P. alecto a en effet évolué jusqu'à récemment dans un environnement marqué par des températures très stables. Ses mécanismes de défense face à l'hyperthermie sont donc restreints, et ce d'autant plus que la majorité des grandes zones tropicales (Australie, Amazonie, bassin du Congo) sont également des zones plates, offrant peu d'échappatoires à leur très nombreux habitants en cas de températures excessives. La biodiversité de ces régions est déjà soumise à des pressions très fortes. Or, nous en en avons impérativement besoin pour faire face aux défis du 21ème siècle. Il nous faut donc souhaiter que l'épisode du 12 janvier 2002 en Nouvelles Galles du Sud n'est pas le signe annonciateur d'un phénomène de grande ampleur... et s'atteler sérieusement à la réduction de nos émissions pour éviter qu'il ne le devienne.
Image : une colonie de Pteropus alecto. Auteur : Justin Welbergen.
Image : une colonie de Pteropus alecto. Auteur : Justin Welbergen.
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